PRESSE L'Etau "Chostakovitch, compose le trio n°2 en 1944. Il y exprime la brutalité de la guerre et son absurdité face aux nouvelles machines d’acier de feu, destructrices et aveugles aux souffrances humaines. Au cœur de la partition, la peur et la tristesse, ricochent sur des gouttes de joie éclairées des lueurs d’espoir. L’homme tantôt pantin, tantôt (sur)vivant trouve au cœur des ruines une lumière qui engage l’Humain vers la vie. Le corps se plie obéissant tel un soldat. Le corps, s’arrête, se déploie, recule, refuse l’engrenage destructeur de la violence. Le corps libéré, le corps raide, le corps souple, le corps qui s’échappe dans la douleur, le corps qui s’échappe avec douceur, le corps qui se refuse à sa mécanisation, le corps incorporé, le corps se débat, les pieds frottent le béton, le soleil répercute l’ombre sur le parvis, des ailes surgissent derrière la danseuse, ombres de persiennes… Anne-Sophie Lancelin envoûte avec son solo “L’étau”. Il y a dans ses yeux, son visage et ses chorégraphies du Buster Keaton, du Charlie Chaplin. Il y a dans ses pas de la danse, contemporaine, du classique comme du breakdance… Il y a là une interrogation sur le monde. Il y a là une brillante étoile en plein jour sur le parvis de la Confiserie. Il y a là… un après… un souffle léger d’envie de vivre." Xavier Blanquet,Le Journal de Wimille
"Une performance périlleuse et captivante. (...) Le corps entier de la danseuse est happé par cette musique pleine de tiraillements et de tensions, de fluidité qui s’affole parfois. (...) Le public, constitué de beaucoup de familles, de parents avec leurs enfants, est concentré, porté par la musique et par ce spectacle envoûtant. Parfois ensorcélé, le corps de la danseuse se retrouve emporté dans les variations de la musique. A d’autres moments, la danse est plus physique, contrainte, en équilibre. Les gestes se situent alors au niveau des bras, voire même des doigts. Cette minutie invite le spectateur à se concentrer sur cette danse du détail. (...) Au moment des applaudissements, les spectateurs apparaissent époustouflés. Dans ce lieu ensoleillé et bucolique, ils ne s’attendaient pas à voir une telle performance." Olivier Pernot pour Plaines d'été
Le Quatrième pas se fait dans la nuit "Elle reste gravée dans les mémoires des spectateurs comme l’interprète inspirée et singulière de Josef Nadj ou de Thomas Lebrun. Voilà qu’Anne-Sophie Lancelin, toujours aussi sidérante dans sa façon de servir la cause des artistes, passe du côté de la chorégraphie. Après une première pièce intitulée Persona, elle propose ici un trio de femmes (auquel elle prend part également en tant qu’interprète) qui fouillent leurs ressources intimes à travers le geste. Les trois danseuses dialoguent avec des images qui se reconfigurent sans cesse, comme la mémoire et l’imaginaire relancent et redistribuent les souvenirs." dans Quinze spectacles à voir en janvier à Paris et alentour par Rosita Boisseau, pour Télérama
"(...) Danseuse, mais aussi musicienne et poète, Anne-Sophie Lancelin a d'abord eu un long parcours d'interprète, chez Thomas Lebrun, Josef Nadj ou Nacera Belaza, avant de devenir chorégraphe en 2020. Pour cette nouvelle création, elle s'est entourée d'un compositeur, Lucas Fagin, dont la musique anxiogène donne sa tonalité nocturne à la pièce et de la plasticienne Nina-Flore Hernandez. En fond de scène, mais aussi au sol, une photo en négatif, reproduisant une tête renversée, joue les pythies. Une sorte de fatalité semble en effet tomber sur ces trois corps. La virtuosité des interprètes, Aurélie Berland, Anne-Sophie Lancelin et Carole Quettier, qui semblent comme trois sœurs, est fascinante, comme dans les pièces de Sharon Eyal (...)" Delphine Goater, ResMusica
"(...) As if from a vaguely remembered dream, the dancers, clad in black tank tops and trousers, move with a serpentine, undulating fluidity with their gazes deliberately locked away from the audience. A sense of total alienation persists throughout the performance. Envisioned as a collaboration between composer Lucac Fagin and photographer Nina-Floe Hernandez, both music and lighting play a crucial role in altering the viewer’s perception, contributing to the growing unease. The dancers appear to be trapped in their own nightmarish world of incoherent associations, manifesting in unsettling images: spiders crawling across the floor, a floating head projected in the background. Time dilutes as the performers navigate the stage with bent knees and constrained leg movements, their hands often obscuring their faces in a gesture of refusal. (...) As I drowsily exit onto the streets below, the performance soon feels more like a faint dream than a gripping nightmare, the kind that slips through your fingers the moment you wake up." Marina Srnka, Dance Contexte Webzine
Persona “(...) Anne-Sophie Lancelin fait partie des artistes que l'on suit. Sa définition du geste, articulé par une forte technique, et sa transparence paradoxale - elle fait d'abord exister une oeuvre avant de faire briller sa propre prestation - sont remarquables. (...) Ce Persona travaille au corps la notion d'identité et de dédoublement en présentant un autoportrait kaléidoscopique.” Rosita Boisseau, Télérama Sortir
“(...) Persona, qui marquera à n'en point douter, les souvenirs des spectateurs. Performance physique durant 50 minutes, performance de créations chorégraphiques ensuite tant les trouvailles surgissent sans discontinuer,lignes parfaites en pleine harmonie, gestes de la danseuse en accord parfait avec la musique. Que demander de mieux ? Bel art, bel ouvrage !” Bernard Thinat, Magcentre