L'Etau
Solo - création en août 2024 dans le cadre de Plaines d'Eté
Solo - création en août 2024 dans le cadre de Plaines d'Eté
Chorégraphie et danse
Anne-Sophie Lancelin Musique Trio n°2 de Chostakovitch Durée : 27 min Le trio n°2 de Chostakovitch, composé en 1944, exprime l’absurdité de la guerre, son machinisme destructeur et sa bestialité. Sa partition est la trame et le cœur de L’Etau, un solo dont la danse, précise et périlleuse, cherche à tous moments des issues inattendues au mouvement sans jamais se soustraire à l’impétuosité de la musique et à son caractère implacable. Balançant entre ironie et lyrisme, l’écriture chorégraphique épouse la partition musicale pour faire corps avec elle jusqu’à la fin. Production Compagnie Euphorbia Soutiens La DRAC des Hauts-de-France et La Générale Ce projet s’inscrit dans le cadre de « L’Été culturel », manifestation à l’initiative du Ministère de la culture et bénéficie du soutien de la direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France PRESSE Chostakovitch, compose le trio n°2 en 1944. Il y exprime la brutalité de la guerre et son absurdité face aux nouvelles machines d’acier de feu, destructrices et aveugles aux souffrances humaines. Au cœur de la partition, la peur et la tristesse, ricochent sur des gouttes de joie éclairées des lueurs d’espoir. L’homme tantôt pantin, tantôt (sur)vivant trouve au cœur des ruines une lumière qui engage l’Humain vers la vie. Le corps se plie obéissant tel un soldat. Le corps, s’arrête, se déploie, recule, refuse l’engrenage destructeur de la violence. Le corps libéré, le corps raide, le corps souple, le corps qui s’échappe dans la douleur, le corps qui s’échappe avec douceur, le corps qui se refuse à sa mécanisation, le corps incorporé, le corps se débat, les pieds frottent le béton, le soleil répercute l’ombre sur le parvis, des ailes surgissent derrière la danseuse, ombres de persiennes… Anne-Sophie Lancelin envoûte avec son solo “L’étau”. Il y a dans ses yeux, son visage et ses chorégraphies du Buster Keaton, du Charlie Chaplin. Il y a dans ses pas de la danse, contemporaine, du classique comme du breakdance… Il y a là une interrogation sur le monde. Il y a là une brillante étoile en plein jour sur le parvis de la Confiserie. Il y a là… un après… un souffle léger d’envie de vivre. Xavier Blanquet pour le Journal de Wimille |